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sachamoule
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13 avril 2006

Chapitre 7 : Les lions du Neuland

Il fallut bien deux mois pour qu'il se passe un fait marquant du côté de Sundhoffen, petite bourgade buccolique mais néanmois bourrée de charme et de bonhommie, bordée par la belle forêt du Neuland. En effet, le tigre du Neuland qui avait tout bonnement décapité Michel au premier chapitre avait fait parler de lui. Il était cette fois entendu que notre héros se méfiait de la bête féroce, il ne faisait plus ses courses au ATAC du milieu du bois, ni son footing matinal à côté de la nationale 384. Il ne mangeait plus non plus de gigot de lion du Neuland, non pas que cette espèce était menacée (au contraire chers amis), mais que c'était par principe : "si tu ne veux pas qu'on te mange, ne mange pas les autres", selon un vieil adage du début des années 70 (à partir de 2070).
Notre lion était enfin parvenu à sortir de la forêt pour migrer vers la tourbière qui se trouvait près de la gravière de Wattwiller (c'est pas du tout le même coin mais bon, c'est pour faire de la consonnance à tire l'haricot). Cela posait problème aux hirondelles des marais endémiques à cet endroit, elles ne pouvaient pas supporter la vision d'un lion du Neuland, non pas que cela soit physiquement ni même physiologiquement explicable mais personne ne pouvait le savoir avant, les fauves des forêts n'ayant déménagé que tardivement.
Mais Michel Tasseur n'en avait rien à émincer de ces oiseaux, comme il se plaisait à le répéter pour un oui, pour un non, pour un beni oui oui, pour un nonobstant mal placé. Pour lui les hirondelles des marais avaient moins d'importance qu'un clouage clownesque (je prends des mots sur la même page du dictionnaire, oui). Lui, ce qu'il voulait, c'était éviter à quiconque le désagrément causé par un de ces prédateurs féculents (= qui comprennent de la fécule, allez savoir ce que Monsieur Larousse voulait nous faire passer comme message).
Il se mit en route, des plans bien arrêtés dans la tête. Il réussit à convaincre un ornithorinque du Neuneuland, la forêt voisine de celle du Neuland, de l'accompagner dans sa périlleuse et irénique (=de l'irénisme) aventure. Au fait, pendant qu'on en parle, tire l'haricot a remplacé vers 2087 l'expression du vieux français "tire-larigot" qui n'évoquait plus rien à plus personne.
Par un coup sur la chevillette du lion (la bobinette chut, comme vous vous en doutiez), tout fut réglé, l'ornithorinque n'avait servi à rien mais fut bien content du spectacle haut en couleur qui se déroula sous ses yeux. C'était tellement indescriptible que je ne vous le décrirai pas, par la force des choses (ça me fait marrer quand on dit "c'était indéscriptible" et qu'on commence à raconter les moindres détails).
Robin Dubois rentra chez lui en passant par le Neuneuland boire de la bière de Neuneu (drôle de nom, pour une bière, personne n'a jamais trouvé son origine) chez son ami ornithorinque. Michel Tasseur fut bien content de s'être rattrapé par rapport au premier chapitre, ça faisait déjà ça de gagné.

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